samedi 10 février 2007

[Sortie] Karaoké du vendredi soir.

Hier, c'était une des soirées d'adieu d'une collègue de travail. Elle va nous manquer cela ne fait aucun doute. Après avoir fait la fiesta la veille déjà avec d'autres personnes, voilà qu'elle remettait ça. Allez va, c'est pas tous les jours non plus, et puis, y'a le week-end derrière.

Je plante le décor, tout se passe à un Resto-Karaoké-Dansant, le Papagayo, à Lyon, sur les quais de Saône. Un petit établissement qui ne paye pas de mine, tout simple, pas très grand, mais où l'ambiance est très... chaude. J'y reviendrai plus tard.

Nous étions onze, une des tables les moins garnies d'ailleurs, la compétition étant remportée par une table de 25 personnes, et ça sentait fort l'enterrement de vie de garçon car dès le départ, il a été question d'un strip-tease masculin... que le garçon en question n'a pas fait. Mais on a pas perdu au change... j'y reviendrai plus tard aussi.

Pour le côté repas, c'est vite vu, il y a quelques formules et on pioche dedans, ce fut vite fait et on a pu passer à table rapidement. Nous étions au complet un peu après 21h, autant dire que tout le monde avait la dalle.

On a vite compris qu'il y avait des habitués du coin, même pas besoin de se retourner, le volume était assourdissant. En effet, juste à côté de notre table, il y avait "les jeunes", que je situe entre 16 et 20 ans grand max, dont certains se sont mis assez rapidement dans un état bien pitoyable. Notamment une jeune fille qui avait déjà du bien attaquer l'alcool, qui braillait décidément très fort, et que les autres suivaient aussi. Si on mesurait l'audition comme la vue, je dirais que j'ai perdu 3/10è d'ouïe à l'occasion de cette soirée. J'ai plusieurs fois débouché mes oreilles, un peu comme quand on dévale une forte pente en voiture et qu'on entend moins bien à cause du changement de pression. Ben là, pareil, les cris et autres hurlements bestiaux on créé une surpression pour ceux qui étaient en face et il fallait se décompresser les oreilles de temps à autres.

Puis est arrivé un moment intéressant de la soirée, quand l'animateur a lancé la chanson de Joe Cocker "You Can Leave Your Hat On". Je ne vous ferai pas l'affront de rappeler la référence de cette chanson. Il y en a une qui a très bien compris et, se trouvant sur la piste de danse (qui, pour l'heure était la piste de chant), a cherché un beau jeune homme dans la salle.... Et elle en a pris un à ma table... Même pas peur, il y va... Et elle commence à lui attraper la chemise, elle y parvient, fait un peu la gueule (c'était limite vexant quand même), mais, pas démontée (et déjà un coup dans le nez), elle ôte elle aussi son T-Shirt, et la voilà en soutien-gorge. Mon opinion de mâle ? Ordinaire. Vraiment. Toujours est-il que, s'étant livrés tous deux à cet exercice, ils ont gagné un coup à boire, un alcool flambé au chalumeau, et là, c'est devenu rock'n'roll. Monsieur a bu le truc, s'est bien explosé l'oesophage, mais la fille, aïe. Elle a bu, oui c'est sûr.... Mais s'est explosé à peu près tout le reste : estomac, foie, intestin, puis retour à l'estomac, à nouveau l'oesophage et.... Bon. J'explique. A peine de retour à sa place, elle confond un carré du sol avec sa chaise et s'affale par terre, apparemment, le verre qu'elle vient de boire l'a achevé.
Suite à ça, on ne l'a pratiquement pas revu de la soirée. J'imaginais bien la queue de renard dans les toilettes.

Pour le côté karaoké, les tables avaient comme d'habitude une liste de chansons et les indications pour que le DJ puisse les passer. Alors les chansons, vous prenez les tubes de 1981 en gros tout est là. Des trucs complètement has-been mais qui font toujours recette dans ces soirées-là. Pour preuve, aucune des personnes présentes sur la table à côté de nous n'était née cette année-là. Il n'y a vraiment que dans une soirée Karaoké qu'ils ont pu connaître ça, c'est pas possible autrement.
J'ai pas chanté ce soir-là, le coeur n'y était pas, je me suis bien défoulé sur la piste de danse, mais le chant, non, c'était pas ça. Je pense que j'ai découvert ce truc un peu trop tard (mon premier Karaoké remonte à un peu moins d'un an). En fait, je suis pas très branché variété française, ça aide pas trop pour s'y distinguer. Ou alors il aurait fallu des trucs un peu plus récents, genre Benabar, Raphaël, Michael Youn (nan là je déconne). Enfin, les occasions étant rares, il fallait pas s'attendre à ce que je m'y sente comme un poisson dans l'eau non plus.

Fort heureusement, le Karaoké n'a duré qu'un temps pour faire place à la piste de danse. C'était déjà plus dans mes cordes, même si je danse comme un balai.... avec la brosse, évidemment.

En fait, je réalise aussi que les seules fois où je suis allé dans ces trucs là, c'était avec des collègues de boulot. Avec les amis, on est plus... sages. On se fait des bouffes entre nous, des restos, etc... Bref, quelque chose où on peut discuter sans se hurler dessus. Car pour hurler, j'ai hurlé et ce matin, et je suis revenu en arrière de presque vingt ans, avec la voix qui vient juste de muer, complètement destroy et qui fait passer pour un demeuré.

La végétation locale était composée de quelques belles plantes (un peu jeunes par contre, dommage) et d'une guest-star, qui a été annoncée assez tôt dans la soirée. Le terme guest-star est quelque peu excessif car il s'agissait du demi-frère de Yannick Noah. En effet la ressemblance est bien là comme vous pouvez le voir. Par contre il n'était vraiment pas nécessaire d'en faire tout un plat. J'entends encore le gars dire "si vous voulez lui demander des autographes les filles, allez-y". Mais on le connaît pas ce type, c'est tout ce qu'on veut sauf une star. C'est un peu comme si on demandait un autographe à une cousine de Johnny. En plus, des demi-frères, je sais pas combien il en a mais çomme ça, à vue de nez, je dirais, 3 selon la police, 5 selon les organisateurs, et 273 selon Pascal Sevran. Je suis incapable de déterminer son âge, plus de la trentaine, mais je ne pourrais pas être plus précis.

Pour les chansons, on a eu droit à tout : les furieuses qui entamaient une chanson une octave trop haut et qui ne pouvaient pas suivre quand les notes montaient, c'était horrible. Il y avait aussi la célèbre chanson de Dany Brillant "quand je vois tes yeux", chantée par le couple de la soirée. Mais c'est une chanson très rapide et ils ne chantaient pas à la bonne vitesse. Résultat ils étaient paumés au bout de 30 secondes, puis reprenaient le fil et rebelote. Bref, aucun sens du rythme. Je comprends mieux maintenant pourquoi le gars n'a pas dansé de la soirée, il nous aurait fait un slow sur du rock'n'roll.

Reste enfin ceux qui chantent avec systématiquement un tempo de décalage. Vous savez, quand une note doit tomber au début d'une mesure et qu'ils la font tomber sur la mesure suivante. C'est terrifiant. En bien sûr à la fin tout le monde applaudit, soit pour remercier de mettre fin au supplice, soit pour dire "t'as eu des c.... mec, de faire ça en public, chapeau.".

Une note positive quand même, une personne de notre table qui nous a fait quelques prouesses sur des chansons vraiment pas faciles et qui assurait carrément. Vraiment, bravo, on ne lui connaissait pas ces talents.

Tout ceci s'est terminé vers 2h30 du matin, ce qui est plutôt un bon score, on était tous crevés, il faut dire que la plupart d'entre nous avaient bossé toute la journée et que certains même remettaient ça le lendemain matin... Aïe, ça devait être dur dur au réveil.

Bref une soirée ma foi plutôt sympa, sans casser la baraque, un rendez-vous entre amis (car bien que collègues de travail on s'estime tous) comme on peut en faire une fois de temps en temps, pour marquer le coup... marquer la fin d'une époque. Je le répète, tu vas nous manquer.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

une petite confidence en passant
... j'adore le karaoké...

gros bisous