samedi 8 janvier 2011

Codex Medicamentus

Personne ne trouve curieuse l'avalanche de nouvelles qui pointent du doigt la qualité des médicaments qui nous sont proposés (j'irai jusqu'à dire "imposés" car ça ne vient à l'idée à personne de contester ce qu'un médecin écrit sur une ordonnance : on fait confiance.... jusqu'où ?) alors que cela fait maintenant des années et des années que beaucoup de spécialistes (je parle des vrais, ceux qui savent et veulent faire savoir, pas ceux qui passent sur les plateaux de télévision et qui nous diffusent ce qu'on appelle la "pensée" unique qui veut que le monde pharmaceutique oeuvre pour le bien de l'humanité alors que c'est un ramassis de vautours cupides) nous en parlent déjà sans trouver le moindre écho ailleurs que sur l'internet où ils ne touchent qu'une poignée d'initiés, ou au moins ceux qui s'informent différemment ? D'abord le Mediator, maintenant un vaccin contre la rougeole ?

Le fait de choisir d'en parler massivement a évidemment un but, mais lequel ? Celui qui consiste à dire à la population qu'il y a de moins en moins de médicaments efficaces et que par conséquent rembourser systématiquement n'a plus de sens ?

Je rappelle que ça fait un moment que beaucoup commencent à dire "après le dynamitage des retraites, c'est la sécu la suivante sur la liste". Une bonne campagne sur la mauvaise qualité des médicaments est idéale quand on souhaite trouver un prétexte pour en rembourser le moins possible.

Attention, qu'on ne se méprenne pas sur mes propos : je ne dis pas qu'il ne faut pas que la mauvaise qualité des médicaments, dûe à une médecine de plus en plus chimique, ne soit pas connue du grand public, je dis juste que le fait d'en parler massivement comme ça tout d'un coup, est étrange et cela n'est évidemment pas un hasard (de toute façon, il n'existe JAMAIS de hasard).

Je rappelle que l'OMS, et après elle l'Union Européenne est sur le point de proposer que soit interdite la médecine par les plantes, donc la médécine naturelle : imposer une médecine chimique. Un complément idéal au Codex Alimentarius qui nous prépare aussi un avenir radieux en matière de nourriture pourrie.

Ca vous paraît impossible ? Eh bien cela arrange ceux qui veulent imposer cela, pour leur plus grand profit et pour notre plus grand malheur : vous avez pas fini de vous ruiner en soins VOLONTAIREMENT inefficaces, et de moins en moins remboursés.

En effet, ceux qui sont motivés pathologiquement par l'argent adorent les paradoxes : d'un côté imposer des marchandises (les effets toxiques du Mediator sont connus depuis longtemps, ça n'a jamais empêché les labos d'en faire la promotion auprès des médecins, jamais empêché ces derniers de le prescrire, et jamais empêché les pharmaciens de le vendre : tout ce petit monde serait-il incompétent ? Je ne crois pas, non), et de l'autre, matraquer une info sur leur mauvaise qualité afin de justifier leur déremboursement, car je rappelle aussi qu'un médicament remboursé voit son prix réglementé, et forcément cela ne plaît pas à ceux qui les mettent sur le marché : ils aimeraient bien les vendre plus cher. Un médicament déremboursé peut être vendu à n'importe quel prix, surtout si la concurrence est faible.

Je le rappelle encore une fois : plus la liste de médicaments sur une ordonnance est longue, plus elle est suspecte : n'hésitez pas à en parler avec votre médecin, voire demandez-lui de justifier cette liste : il doit savoir pourquoi il vous prescrit tel ou tel médicament, et s'il y a plus de médicaments pour calmer les effets secondaires, que de médicaments supposés vous soigner, ou encore s'il vous répond avec dédain un truc du genre "je connais mon métier", vous pouvez être sûr que son métier, c'est le commerce avant la médecine. Le geste qui sauve dans ce cas, changer de médecin, vous ne vous en porterez que mieux.

J'ai une petite anecdote sur le sujet : alors que je me rendais chez un client pour son PC en panne, le PC en question étant dans une pharmacie, j'attendais qu'il finisse de servir une cliente avant de l'aborder (il m'avait déjà remarqué et fait signe qu'il était à moi une fois la cliente partie). La cliente en question était une femme d'un âge assez avancé, à qui le pharmacien servait une quantité impressionnante de boîtes en tous genres. Une fois cela terminé, la dame est repartie avec 2 sacs plastiques pleins à craquer. Vraiment pleins. Il fut un temps où j'étais à peine au SMIC, et où mes courses de la semaine tenaient dans moins de place que ça. La dame a eu à payer un peu moins de 10 Euro. Par curiosité, j'ai demandé ensuite au pharmacien, une fois qu'on était seuls "il y en avait pour combien vraiment là-dedans ?". Je ne demandais pas de montant précis, évidemment, mais il m'a répondu "une petite fortune". Quoi qu'il en soit, je ne sais pas en combien de temps cette dame s'envoie ça dans le cornet, mais ça m'a vraiment effrayé : en volume, elle doit avaler plus de médicaments que de nourriture au cours de sa journée et il m'est difficile de croire que cette accumulation de produits chimiques dans son organisme n'a que de bons effets sur sa santé. Et croyez-moi, il n'y avait pas que des vitamines dans son sac : des noms de médicaments plus compliqués les uns que les autres, à donner le tournis.

Pour le côté "vautours", je raconterais bien l'anecdote sur un client qui bossait pour un labo pharmaceutique (que je ne nommerai pas pour ne pas faire de publicité à UPSA) et qui a fait l'objet d'un harcèlement absolument horrible de la part de sa hiérarchie, avec chantage et dénonciation à la clé auprès des autorités sanitaire (pour une raison bien débile en regard de ce qu'il a subi, ce qui appuie encore le côté cynique), et qui m'a raconté ça un jour que j'étais chez lui et que son PC était en train de se réinstaller : à ces moments-là, on a rien à faire sinon poireauter que ça finisse, ça laisse le temps de discuter, on apprend des trucs hallucinants sur la vie de gens de tous horizons. Mais cela est une autre histoire et serait un peu trop long (ahem...)

Bref, cette vague d'infos mérite qu'on s'y intéresse de près et surtout les effets que cela aura sur la sécu, d'un part par son contenu, mais aussi et surtout pour la raison de sa venue soudaine et massive, car elle n'est pas anodine et le fait qu'elle tombe maintenant n'est absolument pas innocent : les journalistes étant des incapables dans le domaine, la source de l'info, ce n'est pas eux, mais ça vient d'ailleurs.

Le secret des sources aidant, on ne peut que supposer : soit ils se sont soudain mis à lire (et à comprendre, ce qui serait déjà un peu plus étonnant) la revue "Prescrire", une véritable mine d'or sur le monde de la médecine et de la pharmacie, soit ils font comme d'habitude : du copier/coller de dépêche AFP et de dossier de presse de ministère, encore plus incompétent en la matière (un petit coucou à Roselyne), mais qui obéit à une ligne gouvernementale qui, petit à petit, détruit tout ce qu'on a gagné au fil de batailles sociales principalement durant le 20ème siècle, et surtout qui est champion dans l'art de la communication. Et dans une campagne de comm', quand on veut faire passer une idée supposée répondre à un besoin, la première étape est de créer le besoin. Dire que de plus en plus de médicaments sont inefficaces voire dangereux peut créer un besoin dans l'inconscient : celui de ne plus creuser le trou de la sécu en les remboursant (car ne croyez pas qu'une fois déremboursés, ils ne seront plus proposés, quand on en sort un par la porte, il revient par la fenêtre, il suffit de changer le nom et de faire approuver le nouveau, par les mêmes experts qui ont approuvé le premier sans rien y trouver à redire).

J'arrête là, y'a déjà largement de quoi digérer tout ça.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

yo Rafo,
Etes vous toujours de ce monde ?

Shiva